L’ivoire de mammouth : origine et exportation

En 2012, un groupe de divers scientifiques découvre un bébé mammouth, baptisé Yuka, lors d’une expédition en Sibérie. Quelle est l’origine des découvertes d’ivoire de mammouth ? Quelles sont les analyses entreprises par les scientifiques pour témoigner de leurs certifications ?

Expéditions en Sibérie

Découvertes rares

Aujourd’hui, la découverte de dépouilles de mammouths en bon état reste extrêmement rare. Les défenses entières ou partielles, soit de l’ivoire de mammouth, qui en proviennent, sont récoltées en quantité extrêmement limitée. On peut tout de même remarquer, depuis plusieurs années, une relative augmentation de la quantité d’ivoire de mammouth retrouvé, sans aucun doute liée au réchauffement climatique causant une fonte partielle du permafrost.

L’ivoire de mammouth commercialisé a pour principale origine la Sibérie, d’où la matière est extraite puis exportée à l’international. Les plaines désertiques et froides de cette région de Russie sont un facteur important de leur conservation sur plusieurs milliers d’années.

Plaines désertiques de Sibérie,
photo de l’International Mammoth Committee
Expédition en traîneau en Sibérie,
photo de l’International Mammoth Committee

En Sibérie, c’est seulement durant l’été, que les températures dépassent zéro degré. Il arrive alors que les populations locales aperçoivent des défenses d’ivoire ou des restes de mammouth émergeant de la glace. Le commerce de l’ivoire de mammouth fait vivre et participe au développement des populations locales. Elles les extraient puis les vendent, ce qui leur permet de subvenir aux besoins de leur village pendant plusieurs mois.

Extraction rapide et conservation délicate

Les populations réalisent une extraction rapide et une conservation de l’ivoire de mammouth afin de le préserver des risques d’usure. Sans ce soin, les morceaux d’ivoire sont exposés à la décomposition interne ou à l’altération par des micro-organismes contenus dans l’air.

L’ivoire de mammouth brut, dont TresOrient dispose en galerie, n’est pas issu de forages hasardeux dans le sous-sol de Sibérie. Nos pièces sélectionnées proviennent uniquement d’interlocuteurs identifiés. Des visites de sites annuelles permettent le contrôle des modes opératoires. 

TresOrient s’assure des pratiques locales et va à la rencontre des populations, afin de garantir le respect de l’environnement et des territoires.

Consultez le livre dédié à Yuka écrit par Vladimir Potapov et Bernard Buigues traduit par Mme Pak

Certification et exportation de l’ivoire de mammouth 

L’export de l’ivoire de mammouth de Sibérie est soumis à des contrôles stricts de trois degrés différents. Quel que soit son état, chaque pièce d’ivoire de mammouth fait l’objet d’un examen minutieux par des experts indépendants agréés.

Le contrôle scientifique  

Lors d’un premier contrôle, les hautes autorités scientifiques évaluent l’intérêt des pièces du point de vue académique.

Dans le cas du mammouth Yuka, son état de conservation était inédit. L’autorité scientifique a donc jugé que cette découverte présentait un intérêt important. En conséquence, elle a permis à une équipe internationale de chercheurs d’étudier le spécimen et de réaliser des prélèvements bien plus poussés que ceux réalisés sur d’autres découvertes telles que Lyuba en décembre 2008. Yuka et Lyuba restent des cas exceptionnels parmi les découvertes faites ces dernières années.

Le contrôle culturel  

Le contrôle culturel est effectué par les musées, incluant des représentants du Musée de la paléontologie d’Orlov, à Moscou. Lorsque les pièces sont d’une esthétique particulière, les autorités culturelles ont un droit spécifique qui leur permet de les conserver et de les exposer au public.

Le contrôle administratif   

Une fois les deux premiers contrôles effectués, ils entrent dans la procédure purement administrative. Elle comprend à la fois des contrôles et l’enregistrement des pièces. Les autorités locales, ainsi que les autorités nationales, contrôlent les ivoires de mammouth. Il revient à ces dernières de délivrer les autorisations de sortie du territoire russe.

Une fois ces contrôles réalisés, les pièces quittent leur pays d’origine. Cependant, elles subissent de nouveaux contrôles à leur arrivée dans le pays de destination. Dans le cas de notre galerie TresOrient, la douane française réalise un nouveau contrôle à l’entrée de nos marchandises sur le territoire.

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